Série Les Rougon-Macquart (Roman Classique) Liste Complète
Tome 1 Tome 2 Tome 3 Tome 4 Tome 5 Tome 6 Tome 7 Tome 8
Tome 9 Tome 10 Tome 11 Tome 12 Tome 13 Tome 14 Tome 15 Tome 16
Tome 17 Tome 18 Tome 19 Tome 20
La fortune des Rougon (tome 1) TOP
Dans la petite ville provençale de Plassans, au lendemain du coup d'État d'où va naître le Second Empire, deux adolescents, Miette et Silvère, se mêlent aux insurgés.
Leur histoire d'amour comme le soulèvement des républicains traversent le roman, mais au-delà d'eux, c'est aussi la naissance d'une famille qui se trouve évoquée.
Les Rougon en même temps que les Macquart dont la double lignée, légitime et bâtarde, descend de la grand-mère de Silvère, Tante Dide.
Et entre Pierre Rougon et son demi-frère Antoine Macquart, la lutte rapidement va s'ouvrir.
Au moment où s'installe le régime impérial que l'écrivain pourfend, c'est ici que commence la patiente conquête du pouvoir et de l'argent, une lente ascension familiale qui doit faire oublier les commencements sordides, dans la misère et dans le crime.
A la fin d'une chasse, pendant la curée, les chiens dévorent les entrailles de la bête tuée.
Pour le jeune Zola qui déteste son époque, c'est le coeur de Paris, entaillé par les larges avenues de Napoléon III, que des spéculateurs véreux s'arrachent.
Ce deuxième volume des Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, est l'un des plus violents.
Zola ne pardonne pas ces fortunes rapides qui inondent les allées du Bois d'attelages élégants, de toilettes de Worms et de bijoux éclatants.
Aristide Saccard a réussi.
Mais tout s'est dénaturé autour de lui : son épouse, Renée, la femme qui se conduit en homme, si belle et désoeuvrée, son fils, Maxime, l'amant efféminé de sa belle-mère.
Le ventre de Paris (tome 3) TOP
C’est dans les Halles centrales de Paris récemment construites par Baltard que Zola situe le troisième épisode des Rougon-Macquart.
Après « la course aux millions » décrite dans La curée, ce sera la fête breughelienne du Ventre de Paris, tourbillonnante et bigarrée, ses amoncellements de victuailles, ses flamboiements de couleurs, ses odeurs puissantes de fermes, de jardins et de marées.
Florent, arrêté par erreur après le coup d’Etat du 2 décembre 1851, s’est évadé du bagne de Cayenne au bout de sept ans d’épreuves.
Il retrouve à Paris son demi-frère qui, marié à la belle Lisa Macquart, fait prospérer l’opulente charcuterie Quenu Gradelle.
Mais la place de Florent est-elle à leurs côtés ?
A-t-il renoncé à ses rêves de justice ?
Car si l’Empire a su procurer au « ventre boutiquier, au ventre de l’honnête moyenne… le consentement large et solide de la bête broyant le foin au râtelier », il n’a guère contenté les affamés.
Et la grande kermesse flamande va réveiller bientôt l’éternel affrontement des Maigres et des Gras.
Pour la première fois ici, un écrivain a discerné et pris en charge la beauté du paysage urbain moderne.
La conquête de Plassans (tome 4) TOP
Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire.
C'est la conquête d'une ville légitimiste, en réalité Aix, la ville natale de Zola, par un prêtre bonapartiste qui subjugue les femmes, la belle société, la jeunesse et le clergé.
Au milieu des intrigues mesquines ou cocasses des " honnêtes gens ", ce prêtre ambitieux et sans scrupule, véritable Satan, va conduire les héros, dans un déchaînement de violence, à la folie et à la mort.
La faute de l'abbé Mouret (tome 5) TOP
Serge Mouret est le prêtre d'un village pauvre, quelque part sur les plateaux désolés et brûlés du Midi de la France.
Barricadé dans sa petite église, muré dans les certitudes émerveillées de sa foi, assujetti avec ravissement au rituel de sa fonction et aux horaires maniaques que lui impose sa vieille servante, il vit plus en ermite qu'en prêtre.
A la suite d'une maladie, suivie d'une amnésie, il découvre dans un grand parc, le Paradou, à la fois l'amour de la femme et la luxuriance du monde.
Une seconde naissance, que suivra un nouvel exil loin du jardin d'Eden.
Avec cette réécriture naturaliste de la Genèse, avec ce dialogue de l'ombre et du soleil, des forces de vie et des forces de mort, du végétal et du minéral, Zola écrit certainement l'un des livres les plus riches, stylistiquement et symboliquement, de sa série.
Son Excellence Eugène Rougon (tome 6) TOP
En 1856, Eugène Rougon, un ancien avocat de province qui a contribué à faire l'Empire et que l'Empire a fait, se sentant proche de sa disgrâce, préfère prendre les devants et démissionner de la présidence du Conseil d'Etat.
Mais ses amis ont besoin de lui, et sa chute les embarrasse.
Ils s'inquiètent de le voir tromper son ennui par un projet de défrichement des Landes qui le conduirait à une sorte d'exil, et parmi tous ceux qui travaillent à son retour en grâce la plus active est la troublante Clorinde qu'il a refusé d'épouser.
Ce roman est le roman du pouvoir et des solidarités d'intérêts qui appellent l'intrigue dans le grand monde de Paris où s'ourdissent les manoeuvres qui font et défont les carrières.
Une fiction écrite sur un ton de comédie, sans histoire nettement dessinée, et qui s'écarte de la manière traditionnelle de l'écrivain et du naturalisme.
Qu'est-ce qui nous fascine dans la vie " simple et tranquille " de Gervaise Macquart ?
Pourquoi le destin de cette petite blanchisseuse montée de Provence à Paris nous touche-t-il tant aujourd'hui encore ?
Que nous disent les exclus du quartier de la Goutte-d'Or version Second Empire ?
L'existence douloureuse de Gervaise est avant tout une passion où s'expriment une intense volonté de vivre, une générosité sans faille, un sens aigu de l'intimité comme de la fête.
Et tant pis si, la fatalité aidant, divers " assommoirs ", un accident de travail, l'alcool, les " autres ", la faim, ont finalement raison d'elle et des siens.
Gervaise aura parcouru une glorieuse trajectoire dans sa déchéance même.
Relisons L'Assommoir, cette " passion de Gervaise ", cet étonnant chef-d'oeuvre, avec des yeux neufs.
Ce roman de la série des Rougon-Macquart, situé entre deux des oeuvres les plus fortes de Zola, L'Assommoir et Nana, est d'un registre fort différent.
La passion soudaine qui jette aux bras l'un de l'autre la belle et sage Hélène et le docteur Deberle fait l'objet d'une analyse psychologique nuancée et minutieuse.
Entracte dans une vie monotone et réglée, cette Page d'amour sera bientôt tournée et l'héroïne retrouvera à la fois son équilibre et sa solitude.
Mais l'aventure aura fait une victime, la petite Jeanne, condamnée par l'égoïsme et le délire passionnel des grandes personnes.
Ainsi, cette oeuvre apparemment sans éclat se révèle subtilement imprégnée de désenchantement et d'amertume.
Zola brûlait d'écrire Nana.
Je crois que ce sera bien raide.
Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses.
Vous serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais peindre les bonnes filles de joie.
En fait de joie, l'actrice, Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge les familles dans le désespoir.
Belle et prodigue, elle mène une danse diabolique dans le Paris des lettres, de la finance et du plaisir.
En se détruisant elle-même, elle donne le coup de grâce à une société condamnée, détestée par Zola.
Zola est entré partout, chez les ouvriers et chez les bourgeois.
Chez les premiers, selon lui, tout est visible.
La misère comme le plaisir saute aux yeux.
Chez les seconds tout est caché.
Ils clament : " Nous sommes l'honneur, la morale, la famille ".
Faux, répond Zola, vous êtes le mensonge de tout cela.
Votre pot-bouille est la marmite où mijotent toutes les pourritures de la famille.Octave Mouret, le futur patron qui révolutionnera le commerce en créant Au Bonheur des Dames, arrive de province et loue une chambre dans un immeuble de la rue de Choiseul.
Beau et enjoué, il séduit une femme par étage, découvrant ainsi les secrets de chaque famille.
Ce volume des Rougon-Macquart, retraçant la vie sous le Second Empire, c'est ici la bourgeoisie côté rue et côté cour, avec ses soucis de filles à marier, de rang à tenir ou à gagner, coûte que coûte.
Les caricatures de Zola sont cruelles mais elles sont vraies.
Au bonheur des dames (tome 11) TOP
Octave Mouret affole les femmes de désir.
Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens.
Les tissus s’amoncellent, éblouissants, délicats.
Tout ce qu’une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires.
Le succès est immense.
Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient.
Et le personnel connaît une vie d’enfer.
Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace.
Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d’elle le symbole du modernisme et des crises qu’il suscite.
Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie.
La joie de vivre (tome 12) TOP
Près d'Arromanches, dans la maison du bord de mer où ils se sont retirés après avoir cédé leur commerce de bois, les Chanteau ont recueilli Pauline, leur petite cousine de dix ans qui vient de perdre son père.
Sa présence est d'abord un surcroît de bonheur dans le foyer.
Puis, autour de l'enfant qui grandit, les crises de goutte paralysent peu à peu l'oncle Chanteau.
La santé mentale de son fils Lazare se dégrade, l'héritage de Pauline fond dans les mains de ses tuteurs, et le village lui-même est rongé par la mer.
En 1884, lorsqu'il fait paraître ce roman largement autobiographique, c'est pour une part ironiquement que Zola l'intitule La Joie de vivre.
Car en dépit de la bonté rayonnante de Pauline qui incarne cette joie, c'est l'émiettement des êtres et des choses que le livre raconte.
Après Au Bonheur des Dames, grande fresque du commerce moderne, c'est un roman psychologique que l'écrivain propose à ses lecteurs, un roman de la douleur où les êtres sont taraudés par la peur de la mort face à une mer destructrice.
1885. Disparition de Hugo. Apparition de Germinal.
Voici, dans la France moderne et industrielle, les " Misérables " de Zola.
Ce roman des mineurs, c'est aussi l'Enfer, dans un monde dantesque, où l'on " voyage au bout de la nuit ".
Mais à la fin du prodigieux itinéraire au centre de la terre, du fond du souterrain où il a vécu si longtemps écrasé, l'homme enfin se redresse et surgit dans une révolte pleine d'espoirs.
C'est la plus belle et la plus grande oeuvre de Zola, le poème de la fraternité dans la misèvolte pleine d'espoirs. C'est la plus belle et
Dans aucun autre roman Zola n'a mis autant de lui-même que dans L'Oeuvre.
Zola, le critique d'art, ami de Cézanne, fervent défenseur, contre l'art officiel, de Manet, de Monet et de toute l'avant-garde qu'incarne Claude Lantier dans le roman.
Zola, l'écrivain naturaliste, rêvant de donner son existence entière « à une oeuvre où l'on tâcherait de mettre les choses, les bêtes, les hommes, l'arche immense ».
Zola, l'homme enfin, et les souffrances quotidiennes de la création vues à travers l'insatisfaction permanente et l'angoisse de déchoir d'un peintre génial et d'un romancier travailleur.
Roman de la passion de l'art au détriment de la vie et de l'amour, L'Oeuvre met en scène à la fois l'enthousiasme d'une révolution artistique et le drame éternel de l'artiste aux prises avec la création.
De retour de la bataille de Solférino, le provençal Jean Macquart s'est installé dans un village de la Beauce où il est devenu le valet du fermier Hourdequin.
Mais quoiqu'il s'éprenne bientôt de Françoise, la nièce du vieux père Fouan, Jean reste ici un étranger à la communauté villageoise.
Car le vrai drame qui va se jouer est celui de la terre que Louis Fouan a décidé de partager entre ses trois enfants.
Qu'il s'agisse en effet de la terre ou de la sexualité, c'est le désir de possession brutale qui est au coeur de ce roman des Rougon Macquart.
Mais ce que souhaite surtout Zola, lorsqu'il fait paraître son livre en 1887, c'est brosser aussi complètement que possible un tableau de la campagne et de la paysannerie, décrite comme une sorte d'humanité primitive.
Et parce qu'il n'écarte pas les formes les plus vives ni les plus frustes de cette vitalité élémentaire, son roman a heurté la critique.
Mais le public ne l'a pas écoutée et, à la mort de l'ésir de possession brutale qui est au cœur de ce quinzième
Le jour de Noël 1860, devant la cathédrale de Beaumont enneigée, Angélique, une enfant trouvée et martyrisée, cheveux blonds et regard couleur de violette, est recueillie par Hubertine et son mari Hubert.
Ils élèvent la sauvageonne qui apprend la broderie et se met à lire avec passion La Légende dorée de Jacques de Voragine.
Une vie de travail et de piété, illuminée bientôt par l'idylle qui se noue entre Angélique et Félicien.
La publication de La Terre, le précédent roman des Rougon Macquart, a valu à Zola des critiques acerbes.
On dénonce la grossièreté de son art : " Il est des âmes pures et des coeurs héroïques, écrit ainsi Anatole France. M. Zola ne le sait pas. "
Pour prendre le contre-pied de ces attaques, le romancier se décide à évoquer des personnages irréprochables et des sentiments purs.
Et, en 1888, ce changement de registre correspond à l'attente de son public : quelques critiques ont beau ironiser, le romancier gagne son pari et Le Rêve est un succèmes
Un mécanicien de locomotive, tourmenté par une lourde hérédité, et qui ne s'entend vraiment qu'avec sa machine...
Une femme qui semble née pour faire le malheur de tous les hommes qui l'approchent...
Un juge pétri de préjugés, prêt à renier la justice au profit de l'intérêt social ou politique...
Tels sont les personnages de ce drame, un des plus sombres qu'ait imaginés le romancier des Rougon-Macquart.
Vivante et précise comme un reportage, puissante comme une épopée, son évocation du monde des chemins de fer au moment de leur âge d'or va de pair avec la vision d'une humanité en proie à ses démons héréditaires et sociaux, l'alcoolisme, la misère, et chez qui la jalousie et la convoitise charnelle portent le meurtre comme la nuée porte l'orage.
L'Argent est le premier grand western financier des temps modernes.
Bilans falsifiés, connivences politiques, fièvre spéculative, manipulations médiatiques, rumeurs, scandales, coups de Bourse et coups de Jarnac, lutte à mort entre les loups-cerviers de la finance qui déjà rôdaient chez Balzac.
S'inspirant de quelques faits divers retentissants, Zola décrit le culte nouveau du Veau d'or, la vie secrète de son temple, l'activité fiévreuse de ses desservants.
Il dénombre ses élus et ses victimes.
A l'heure des conflits économiques planétaires, il faut revivre cette croisade et cette épopée du Capital.
A l'heure où les audaces de la technologie bancaire nous font frémir, il faut relire cet hymne à la vie.
Verlaine aimait ce livre : "Votre chef-d'oeuvre m'a fait frémir et vibrer de douleur saine et d'absolue admiration."
Douleur devant la souffrance des sans-grade envoyés à la boucherie sans ordre et sans munition, au hasard des routes.
Douleur devant la pauvreté qui engendra cette guerre de 70 qui elle-même engendra la Commune.
Mais aussi admiration devant les scènes épiques.
La mort du lieutenant Rochas enveloppé dans le drapeau comme dans un linceul.
La charge héroïque de la division Margueritte.
L'ultime combat à la baïonnette, sous la Commune, entre le paysan Jean Macquart et Maurice, le Parisien révolté.
Dans cet avant-dernier roman des Rougon-Macquart résonne l'écroulement d'une dynastie et l'effondrement d'une époque.
Le docteur Pascal (tome 20) TOP
A Plassans, berceau provençal de sa famille, tandis que le Second Empire est tombé depuis deux ans, Pascal Rougon vit auprès de sa nièce Clotilde qu'il a élevée et qu'il adore.
Ce sont moins ses patients qui l'occupent que ses recherches médicales, largement tournées vers l'hérédité, et l'histoire des Rougon-Macquart dont il a constitué l'arbre généalogique.
Mais ces papiers, sa vieille mère voudrait les voir détruits pour qu'enfin disparaisse toute trace de la honteuse naissance de la famille, et Clotilde commence par prêter la main au complot.
Récit de la chute de l'Empire et de la guerre, La Débâcle marquait la première fin du cycle des Rougon-Macquart.
En 1893, Le Docteur Pascal constitue la seconde, puisque ici se conclut l'histoire de la famille.
Si ce dernier volume met en miroir ceux qui l'ont précédé, c'est aussi un roman scientifique où Zola exalte une médecine qui pourrait tout savoir afin de tout guérir, et un roman d'amour largement autobiographique que l'écrivain ne se résout pas à clore sur l'évocation de la mort.
il choisit d'en appeler à la vie et d'ouvrir à l'avenir.
1 - La fortune des Rougon
2 - La curée
3 - Le ventre de Paris
4 - La conquête de Plassans
5 - La faute de l'abbé Mouret
6 - Son Excellence Eugène Rougon
7 - L'assommoir
8 - Une page d'amour
9 - Nana
10 - Pot-bouille
11 - Au bonheur des dames
12 - La joie de vivre
13 - Germinal
14 - L'oeuvre
15 - La terre
16 - Le rêve
17 - La bête humaine
18 - L'argent
19 - La débâcle
20 - Le docteur Pascal