Le grand cœur Rouge Brésil Historique Historique
Dans la chaleur d'une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants.
Il évoque sa vie hors du commun et tente de démêler l'écheveau de son destin.
Fils d'un modeste pelletier, il est devenu l'homme le plus riche de France.
Il a permis à Charles VII de terminer la guerre de Cent Ans.
Il a changé le regard sur l'Orient.
Avec lui, l'Europe est passée du temps des croisades à celui de l'échange.
Comme son palais à Bourges, château médiéval d'un côté et palais Renaissance de l'autre, c'est un être à deux faces.
Aussi familier des rois et du pape que des plus humbles maisons, il a voyagé à travers tout le monde connu.
Au faîte de sa gloire, il a vécu la chute, le dénuement, la torture avant de retrouver la liberté et la fortune.
Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l'Histoire de France, disparue à vingt-huit ans.
Son nom est Jacques Cœur.
Il faut tout oublier de ce que l'on sait sur le Moyen Âge et plonger dans la fraîcheur de ce livre.
Il a la puissance d'un roman picaresque, la précision d'une biographie et le charme mélancolique des confessions.
La conquête du Brésil par les Français est un des épisodes les plus extraordinaires et les plus méconnus de la Renaissance.
Rouge Brésil raconte l'histoire de deux enfants, Just et Colombe, embarqués de force dans cette expédition pour servir d'interprètes auprès des tribus indiennes.
Tout est démesuré dans cette aventure.
Le cadre : la baie sauvage de Rio, encore livrée aux jungles et aux Indiens cannibales.
Les personnages - et d'abord le chevalier de Villegagnon, chef de cette expédition, nostalgique des croisades, pétri de culture antique, précurseur de Cyrano ou de d'Artagnan.
Les événements : le huis clos dramatique de cette France des Tropiques est une répétition générale, avec dix ans d'avance, des guerres de religion.
Fourmillant de portraits, de paysages, d'action, Rouge Brésil, écrit dans une langue à l'ironie voltairienne, prend la forme d'un roman d'éducation et d'amour.
Mais plus profondément, à travers les destins et les choix de Just et de Colombe, ce livre met en scène deux conceptions opposées de l'homme et de la nature.
D'un côté, la civilisation européenne, conquérante et universelle, qui se veut libératrice et se découvre meurtrière.
De l'autre, le monde indien, avec sa sensualité, son sens de l'harmonie et du sacré, le permanent appel du bonheur...