Henri DAUBER

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L'Union Corse La confédération du crime Le bandit d’honneur corse          

 

L'Union Corse           TOP

Le 18 mars 2006 à 13 heures, le présentateur du journal télévisé d’une grande chaîne annonça sur les écrans que le doyen de l’humanité était un japonais, âgé de 111 ans, mais que le doyen des français était un corse de 106 ans, originaire d’un petit village du sud de la Corse. 

L’homme s’appelait Joseph Bonaventure. 

Cette information, légère pour l’Hexagone, était on ne peut plus importante pour l’île de beauté.

L’information s’arrêta là, n’ayant duré que 30 secondes. 

Mais pour la télévision locale, c’était une information intéressante qu’il convenait d’approfondir. 

La rédaction de la télévision régionale mit sur pied une équipe pour enquêter sur ce sujet très intéressant.

Les premières recherches furent lancées. 

On interrogea les archives régionales et on trouva un Joseph Bonaventure qui vivait dans le petit village de Granace. 

Des contacts furent tentés mais toutes les tentatives restèrent lettres mortes. 

Le sujet fut donc laissé de côté. 

Mais une jeune journaliste obtint l’autorisation de continuer les investigations.

Elle reprit toutes les informations recueillies et les approfondit. 

Elle trouva une piste intéressante et se rendit au siège de l’Association des petits propriétaires terriens corses, dont Joseph Bonaventure faisait partie. 

Mais elle fut gentiment reconduite. 

Elle insista mais elle fut refoulée et commença à se demander pourquoi. 

Qui donc étaient ces propriétaires ?

Elle axa son enquête sur les membres de cette association et, à force de chercher, finit par trouver la liste de ses membres. 

La journaliste savait qu’elle tenait là un sujet intéressant. 

Mais il convenait de se montrer prudent car elle risquait de devoir subir des manœuvres d’intimidation. 

Pour ne pas dire des menaces. 

Mais l’attrait du scoop était trop fort.

Elle présenta le résultat de ses investigations au chef de sa rédaction. 

Mais, plutôt que de la féliciter, il lui exposa les risques encourus et lui demanda de cesser ses recherches. 

Elle refusa, lui disant que le but initial était de faire un reportage sur le doyen des français. 

Le chef la menaça indirectement, lui disant que cela nuirait à sa carrière. 

Elle fit mine de céder mais resta ferme sur ses positions.

Elle continua ses recherches, multipliant les investigations. 

Elle pensait pouvoir tenir le moyen d’approcher Joseph Bonaventure mais ceux qu’elle essayait de contacter se manifestèrent. 

Un matin, elle trouva toutes les vitres de sa voiture brisées. 

C’était un premier avertissement. 

Un autre jour, elle trouva ses quatre pneus crevés. 

Deuxième avertissement, mais rien n’y fit. 

Sa détermination restait intacte. 

Deux jours plus tard, sa voiture disparut. 

Le lendemain, les policiers retrouvèrent sa voiture brûlée. 

La menace semblait se préciser. 

l lui fallait donc agir pour ne pas laisser l’initiative à ceux qui cherchaient à l’intimider. 

Elle était corse, elle aussi, et il en fallait plus que cela pour l’intimider.

Elle détenait une information importante : la liste des membres de l’association des propriétaires terriens. 

Elle choisit deux membres et se décida à entrer en contact avec eux.

Sa détermination finit par payer et elle parvint à obtenir un rendez-vous avec Joseph Bonaventure.

Ce dernier se trouvait dans une maison de retraite et accepta de lui raconter l’histoire de sa famille, la famille Bonaventure, et la vie de ses quatre frères, mêlés de près ou de loin aux acteurs corses qui firent les colonnes des faits divers de nombreux journaux, depuis le début du 20ème siècle jusqu’au début du 21ème siècle.

C’était l’histoire de ce que l’on appela l’Union Corse.

 

La confédération du crime           TOP

Angelo Caneto, le Parrain des Parrains, trône sur la Cosa Nostra, la Mafia américaine qui regroupe 24 Parrains. 

Mais deux puissantes familles rivales, les Cocchi et les La Rocca, lui causent des soucis par leurs querelles incessantes. 

À cela s’ajoute l’ambition du Parrain de Miami, Williams Forimo, qui s'est associé à un cartel colombien pour monopoliser l'importation de cocaïne.

Les conséquences de ces rivalités mènent l’organisation criminelle au bord de l’implosion avec des affrontements meurtriers entre les différentes factions.

Un homme entre alors en jeu : Pavel Samsenov, financier de l’ombre et spécialiste du blanchiment d’argent pour des organisations criminelles et des hommes politiques corrompus.

Avec ses appuis au sein de l’appareil d’État américain, ses contacts auprès des narcotrafiquants colombiens et l’action de mercenaires russes, il parviendra à mettre la main sur la Mafia en profitant de l’aide d’un cheval de Troie au sein de l’Organisation.

 

Le bandit d’honneur corse           TOP

Coni mène une existence paisible dans sa petite ville de Sartène, en Corse-du-Sud. 

Mais à l’âge de 16 ans, il est le témoin involontaire du meurtre de son père, agriculteur sans histoires, tué sous ses yeux. 

A l’enterrement, Coni se jure de le venger.

Son oncle Gino, ancien membre du Milieu retiré des affaires et revenu s’installer sur sa terre natale, le convint de le laisser faire, lui expliquant que son jeune âge est un handicap et qu’il doit plutôt veiller sur sa famille. Coni retourne à sa vie tranquille.

Mais à vingt ans, alors qu’il a retrouvé le sommeil, il apprend que des membres de la bande qui ont tué son père sont encore en vie. 

Il se convint de mener la Vendetta. 

Son oncle Gino, qui sait qu’il ne parviendra pas à le convaincre cette fois-ci, lui explique qu’il ne pourra le faire que de l’intérieur, en intégrant le monde du crime.

Coni part donc pour le continent et rencontre des personnalités du Milieu que son oncle lui a indiqué. 

Il arrive à Paris et intègre la French Connection, en pleine expansion, qui fabrique de l’héroïne pour l’exporter aux États-Unis. 

Il devient passeur de drogue et parvient à retrouver quatre amis des assassins de son père. 

Il en élimine trois et parvient, grâce à son intelligence, à gravir les échelons.

Nous sommes en 1970. 

Les années ont passé et Coni est maintenant le chef d’un réseau de passeurs. 

Il s’enrichit et commence une vie bourgeoise aux côtés de la femme qu’il a pris pour épouse.

Mais les américains pressent les autorités françaises de lutter plus efficacement contre le trafic d’héroïne et les membres de la French Connection. 

Dès lors, la lutte contre le trafic d’héroïne s’amplifie et aboutit à la fin de la French Connection.

Coni est arrêté en 1975 et incarcéré à la prison des Baumettes. 

Sa femme mettant au monde son premier enfant, il se met en tête de s’évader et y parvient. 

Il fuit la France et se réfugie au Brésil où il achète des terres et s’installe comme fermier. 

Il y reste de nombreuses années tout en continuant ses activités criminelles et en faisant des voyages incessants entre le Brésil et la Corse.

Le jugement des membres de son réseau le voit condamné à 17 ans de prison. 

Mais comme il est en fuite, son dossier est classé en attendant son arrestation. 

Le délai de prescription de trois ans passe sans qu’il soit rejugé. 

Sa peine de prison de 17 ans se transforme en dix ans. 

Il lui faut attendre que ce délai passe pour pouvoir rentrer en France.

Coni revient en Corse en 1985. 

Il s’installe à Sartène où il mène des affaires légales lui permettant d’acquérir une notabilité lui valant le titre de Parrain de Corse-du-Sud. 

Mais en parallèle, il continue ses activités criminelles, mêlant trafic d’héroïne et de cocaïne.

Il s’active pour que son territoire reste un sanctuaire, imposant son autorité à ceux qui veulent s’y implanter, alors que l’activisme des indépendantistes rivalise avec ceux qui vivent d’activités criminelles, comme le racket des commerçants et l’implantation de machines à sous.

Il mènera cette existence jusqu’en novembre 2006, date où il mourra dans un mystérieux accident de voiture.