Jean DARRIG

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Juste malgré lui Le passé c'est le passé Les drames de Lambesc Petits crimes en Provence au XIXe siècle        

 

Juste malgré lui           TOP

Fin de l’été 1942, les Allemands occupent Paris. 

Tout manque, sauf pour ceux qui savent se débrouiller. 

Louis Vogel, d’origine alsacienne, propriétaire d’un immeuble cossu, est médecin dans le 5ème arrondissement. 

Il vit comme beaucoup d’habitants.

Il supporte les privations et l’occupant, sans aucune confiance dans le gouvernement de Vichy mais avec un vague espoir dans la libération hypothétique du pays. 

Louis fait partie des « attentistes ». 

Dans un des appartements de son immeuble, il héberge son copain d’enfance, Léopold Müller, Major dans la Wermarcht. 

Ce dernier ne partage absolument pas l’idéologie nazie. 

Par un concours de circonstances, les deux amis vont peu à peu être entraînés dans un enchaînement funeste.

On est quelquefois amené à commettre des actes dont on ne se croyait pas capable la veille.

Leurs vraies personnalités vont bientôt se révéler, avec tous les inconvénients que cela comporte. 

Leur existence va vite devenir un parcours dangereux, semé d’angoisses et d’embûches où tous les coups sont permis. 

Arriveront-ils à sortir indemnes de cette triste période de notre histoire ?

C’est un récit bien atypique que nous conte l’auteur. 

Le rythme est soutenu, l’ambiance reflète bien la vie quotidienne des Français à cette époque.

Chacun de nous peut se demander si, dans cette tourmente, nous aurions agi comme les protagonistes de ce roman.

 

Le passé c'est le passé           TOP

Josée, une femme de soixante-seize ans, vient d’emménager dans une résidence de séniors après avoir vendu son appartement au centre d’Aix-en-Provence. 

Tout serait pour le mieux si elle n’avait pas reconnu, parmi les résidents, l’homme qui l’avait violée voilà plus de cinquante ans, alors qu’elle rentrait d’Algérie après l’Indépendance.

Malgré les années, elle n’a rien oublié de son calvaire et y repense chaque soir. 

La victime et son bourreau pourront-ils cohabiter au sein de cette résidence ou y en a-t-il un de trop ?

Dans ce roman, l'auteur aborde le problème de la violence faite aux femmes, celui de la dépendance, de la vengeance et des amitiés particulières entre deux femmes. 

Mais au-dessus de tout cela, plane le vieux débat entre la justice personnelle de la victime et celle de la société.

Une histoire qui ressemble malheureusement à d’autres mais très peu ont une héroïne aussi particulière.

 

Les drames de Lambesc           TOP

Un ancien directeur d’école revient au village après quatre années passées au bagne de Cayenne pour un crime qu’il n’a pas commis. 

Peu de temps après son retour, une fillette est découverte morte dans un bois. 

S’agit-il d’un viol ? 

L’ex-bagnard fait un parfait coupable, alors que quatre autres morts suspectes viennent bientôt troubler le village. 

Pas facile pour les gendarmes de mener une enquête dans la chaleur de l’été, avec des témoins peu bavards et rancuniers, dans une atmosphère lourde de secrets de famille.

L'auteur raconte ce drame villageois comme un fait divers de l’époque. 

Il nous fait suivre l’histoire d’un homme resté fidèle à l’éthique et à l’enseignement de ses pères, malgré les coups du sort. 

Les dialogues, émaillés de mots du cru, sonnent vrai et fleurent bon la Provence. 

On y sent la nostalgie d’une époque que beaucoup n’ont pas connue, mais que le cinéma d’avant-guerre a su nous faire aimer en noir et blanc.

 

Petits crimes en Provence au XIXe siècle           TOP

L'auteur nous amène dans un périple criminel en Provence au XIXème siècle, sous le second Empire et la Troisième République.

Près de Reillanne, d'abord où un cultivateur décède mystérieusement à la ferme de « la Boucharié ". 

Nous retrouvons les protagonistes plus tard à Aix-en-Provence où Eugène Garcin, candidat républicain, trouve la mort dans un accident, chemin de Valcros.

Puis, toujours à Aix, nous découvrons la mort inexpliquée d’un brave chapelier dans sa cuisine, empêtré dans son pantalon.

L'auteur nous entraîne ensuite dans la vallée de l’Ubaye.

Une jeune femme enceinte est retrouvée morte dans l’église de Larche, au pied de l’autel de la Vierge. 

D’autres suivront, malheureusement.

Enfin, le périple se termine à Pertuis en 1862.

Des crimes abominables ont été commis dans une ferme du quartier des Moulières.

Ces nouvelles nous sont offertes un peu comme des friandises, dans les décors et les mœurs de la Provence du XIXème siècle. 

Peu de sang, meurtres pas toujours évidents ou crimes horribles.

On se projette dans ce temps-là et on s’imagine cherchant des faits croustillants dans les journaux de l’époque pour agrémenter son quotidien et frissonner le soir.

La Provence est quelquefois plus rude et plus sombre qu’on ne l’imagine.