Didier DAENINCKX

Thriller Thriller Thriller Historique Historique Thriller Thriller Thriller
12, rue Meckert À louer sans commission Autres lieux Camarades de classe Cannibale Éthique en toc Histoire et faux-semblants Hors limites
Historique Historique Thriller Thriller Thriller Thriller Thriller Thriller
Itinéraire d'un salaud ordinaire Je tue il... L'espoir en contrebande La mort en dédicace La mort n'oublie personne La repentie La route du Rom Le crime de Sainte-Adresse
Historique Historique Historique Thriller Thriller Thriller Thriller Thriller
Le der des ders Le goût de la vérité Le retour d'Ataï Les corps râlent Les figurants Les sorciers de la Bessède Lumière noire Main courante
Thriller Thriller Thriller Thriller Thriller Thriller Thriller Thriller
Métropolice Nazis dans le métro On achève bien les disc-jockeys Passage d'enfer Play-back Têtes de Maures Un château en Bohême Zapping

 

12, rue Meckert           TOP

Alors que Maxime Lisbonne boucle son enquête sur les 'disparues de Châteauroux', deux journalistes avec lesquels il faisait équipe, dix ans auparavant, sont assassinés.

Persuadé qu'il est le prochain sur la liste, il exhume les archives du journal " J'enquête ".

Et ceci l'obligent à se pencher dangereusement au-dessus de la fosse commune où gisent les 'disparues de Châteauroux'.

Dans son périple, il ne cesse de se cogner au fantôme de son homonyme, le colonel Maxime Lisbonne, un communard unijambiste ami de Louise Michel, déporté en Nouvelle Calédonie, et qui inventa le strip-tease en 1884, rue des Martyrs.

 

À louer sans commission           TOP

J’étais loin de m’imaginer, traçant un cercle malhabile autour de l’annonce qui avait retenu mon attention, que je m’engageais dans une aventure qui marquerait ma vie, et dont le souvenir hanterait chacune de mes nuits.

Le mois de juin s’achevait dans la brume et le froid. 

Les femmes avaient passé des manteaux sur leurs corsages et leurs jupes d’été, les vitres des voitures étaient closes et l’on n’entendait plus, dans les files bloquées aux feux rouges, le caquetage des rappeurs de la bande FM.

Cela faisait trois mois que j’arpentais Paris avec mon canard ouvert à la page des petites annonces, dépensant des fortunes en cartes téléphoniques dans l’espoir d’arriver le premier sur le palier, et de me coller de la tête aux pieds contre la porte en attendant qu’on me dise d’entrer.

J’avais beau acheter " Le Figaro " dès que le motard le déposait au kiosque et appeler à l’ouverture des bureaux, rien n’y faisait.

Quand j’arrivais, il y en avait toujours une vingtaine qui battaient la semelle devant l’immeuble ou qui faisaient la queue dans l’escalier, chacun occupant sa marche.

 

Autres lieux           TOP

Un cadavre repêché dans la Seine, une vieille folle entourée de quatre congélateurs, huit réfrigérateurs et autant de lave-linge, un prisonnier à la recherche de son butin.

Une banlieue quelque part, une maison " abandonnée " au bord d'une falaise, une sombre forêt d'Alsace, une baraque de chantier, une rue légendaire de Paris.

Et toujours, des personnages en marge. 

Du temps, des autres, de la vie. 

Des lieux insolites, ailleurs, aux limites de nulle part, où les destinées se nouent. 

Mais Jojo, Ferdinand, Mireille, Traoré l'Africain ou Francis sont là, témoins impassibles, instruments du hasard, acteurs involontaires des faits les plus divers au coeur de l'histoire. 

Des nouvelles étranges, inquiétantes, banales, mais terriblement réelles.

 

Camarades de classe           TOP

La narratrice, Dominique, travaille dans la publicité. 

Son mari, François, est miné par la perspective d'un possible licenciement. 

Un jour, un ancien ami de lycée tente de renouer le contact grâce au site Internet "camarades-de- classe.com ". 

Dominique répond à l'insu de son mari et sollicite les confidences.

Dans la correspondance électronique qui naît s'affrontent des visions contradictoires d'un même passé. 

Ces gosses d'Aubervilliers, qui fréquentaient la même classe en 1964, ont connu des trajectoires diverses, marquées par Mai 68 et par la culture communiste. 

Mais la photo de classe autour de laquelle s'organisent ces retrouvailles recèle une énigme.

En revisitant la banlieue rouge dans la période triomphante du parti communiste, l'auteur nous raconte, avec générosité, l'histoire d'une génération marquée par les bouleversements des années soixante et soixante-dix.

 

Cannibale           TOP

Paris 1931, l'Exposition coloniale. 

Quelques jours avant l'inauguration officielle, empoisonnés ou victimes d'une nourriture inadaptée, tous les crocodiles du marigot meurent d'un coup.

Une solution est négociée par les organisateurs afin de remédier à la catastrophe. 

Le cirque Höffner de Francfort-sur-le-Main, qui souhaite renouveler l'intérêt du public allemand, veut bien prêter les siens, mais en échange d'autant de Kanak. 

Qu'à cela ne tienne les " cannibales " seront expédiés.

Inspiré par ce fait authentique, le récit déroule l'intrigue avec, en arrière-plan, le Paris des années trente, ses mentalités, l'univers étrange de l'Exposition.

Tout en mettant en perspective les révoltes qui devaient avoir lieu un demi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie.

 

Éthique en toc           TOP

À la mort de son ancien ami Pierre Floric dans la maison où Jean Moulin fut arrêté, Gabriel Lecouvreur, détective plus connu comme "le Poulpe", accuse le coup. 

Quelques mois plus tard, l'incendie de la bibliothèque universitaire de Lyon révèle la mort d'une femme que fréquentait l'historien Floric peu avant sa mort. 

De quoi convaincre le Poulpe d'enquêter plus en profondeur dans le milieu universitaire lyonnais.

Dans ce récit tendu, à la fois noir et drôle, c'est la sale Histoire qui semble toujours tirer les ficelles du présent, avec en point de mire quelques figures négationnistes de l'ombre.

 

Histoire et faux-semblants           TOP

Un homme transporté trente ans en arrière au pays de ses amours adolescentes.

Un inspecteur qui suit la trace d'escrocs dans le Paris de l'Occupation.

Un jeune homme en quête d'un CD pour sauver la vie de sa soeur jumelle.

Un étrange pilleur qui cherche des débris humains.

Les époques et les lieux se croisent au fil de la lecture de ces quatre nouvelles intenses, avec l'Histoire pour lien. 

L'auteur fouille l'histoire mutilée pour en extraire des récits éclairant autrement notre époque. 

Ils permettent d'étudier la façon dont la littérature raconte l'Histoire, les procédés utilisés, les choix d'un écrivain, et le genre de la nouvelle. 

 

Hors limites           TOP

Surtout, ne pas se fier au décor. 

Sur ces bords de Seine, là où naît le canal Saint-Denis, les tagueurs ont remplacé les peintres impressionnistes. 

La blancheur immaculée des cygnes posés sur le fleuve contraste avec la noirceur de la vie des habitants du quartier. 

C'est là que grandit Eric. 

Son quotidien d'adolescent est tristement classique, entre les relations difficiles avec son père et les copains plus ou moins douteux, toujours prêts à le mettre sur des coups foireux.

Heureusement, il y a Marina, sa petite amie. 

Un jour, il participe à un casse qui tourne mal. 

Un détective privé s'en mêle. 

Et là, c'est la vie d'Eric qui s'emmêle.

L'auteur aborde ici un sujet qu'il connaît bien : les galères et les misères de ceux qui vivent en marge de la société. 

 

Itinéraire d'un salaud ordinaire           TOP

Clément Duprest, brillant étudiant en droit, intègre la police nationale en 1942. 

Contrairement à certains de ses collègues, Duprest ne "fait pas de politique".

Il va se contenter de mettre au service de ses patrons son intelligence et son sens de l'observation. 

Au sein de la "brigade des propos alarmistes", il est chargé de repérer et de neutraliser les individus hostiles à Vichy.

Ainsi commence la longue carrière d'un fonctionnaire que certains diraient irréprochable. 

Duprest sera mêlé, au cours de sa vie, à nombre d'événements qui ont marqué la chronique.

L'auteur, à travers les faits et gestes quotidiens d'un salaud tout à fait ordinaire, nous invite à revisiter quarante ans d'histoire française.

Depuis la rafle du Vél' d'Hiv jusqu'à la candidature de Coluche à l'élection présidentielle de 1981 : Occupation, Libération, décolonisation, affaires politico-mafieuses, mouvements étudiants, grèves ouvrières, répression policière.

Le savoir-faire du romancier s'appuie à la fois sur une analyse très fine des comportements humains et sur une multitude de détails véridiques, qui rendent captivante cette traversée du dernier demi-siècle.

 

Je tue il...           TOP

1945 : Nouvelle-Calédonie. 

Les Américains, après trois années de guerre victorieuse contre le Japon, démontent leurs bases militaires et laissent à la population, Canaques comme Caldoches, des tensions qui s'exacerbent. 

C'est le moment que choisit René Trager, écrivain célèbre lassé des hypocrisies parisiennes, pour débarquer sur l'île. 

Viviane, une jeune femme, fille de propriétaires terriens, tombe instantanément amoureuse de cet homme distingué dont on ignore finalement tout. 

Elle en perd la tête. 

Elle ne sera pas la seule.

Une histoire comme celle-là, basée sur des faits réels, prend la force des récits mêlant réalité et fiction, vérités historiques et parcours individuels. 

Elle se savoure encore plus, à la lumière des postfaces, lorsque l'on sait l'histoire réelle étonnante qui présida à la naissance de ce livre.

 

L'espoir en contrebande           TOP

L'Espoir en contrebande ou comment faire le tour du monde en vingt-six nouvelles, du canal de l'Ourcq à Ostende, d'Aubervilliers à Nouméa, de La Rochelle au Québec, de Bordeaux aux Antilles, de Granville au Mexique, de Nantes au Gabon, du Périgord au Danemark, de Saint-Benoît-du-Sault à Stettin.

Histoires vraies ou histoires inventées ?

En fait, l'auteur se plaît à jeter " des passerelles de fiction entre deux blocs de réalité ". 

Pour lui, vie et littérature ne font qu'un.

Dans ses " nouvelles noires ", comme dans la vie, chacun est confronté à toutes sortes de situations : des moments d'émotion, des scènes violentes, des instants désopilants, des événements historiques. 

Et tout le monde croise ou rencontre des individus de tous genres : des flics, des voyous, des salauds, des paumés, des chômeurs, des couples d'amoureux, des rebelles.

 

La mort en dédicace           TOP

Deux longues nouvelles sur le même thème, celui des objets maléfiques. 

Dans la première, La complainte oubliée, c'est un caméscope qui porte la mort.

Ceux qu'il emprisonne dans sa mémoire numérique ne tardent pas à perdre la vie. 

Son propriétaire voit disparaître la femme qu'il aime, et qui lui a offert la caméra pour son anniversaire. 

Puis c'est au tour d'un vieux marin breton d'être happé par le destin. 

Dans la seconde, c'est un livre qui sème la désolation, ou plutôt la dédicace que l'auteur a portée sur la page de garde. 

Ceux qui entrent en contact avec l'ouvrage passent sous le linceul.

Avec le sens du détail qui le caractérise, l'auteur nous offre deux récits courts, qui oscillent entre le fait divers et l'Histoire.

 

La mort n'oublie personne           TOP

8 mars 1963. 

Le jeune Lucien Ricouart, isolé dans une pension pour apprentis, s'acharnant à domestiquer sa solitude, est retrouvé mort noyé dans un bassin après que ses camarades l'aient traité de "fils d'assassin".

Un professeur efface dans la boue, sous la pluie, son dernier message et son cri de révolte qui affirme au contraire et jusque dans la mort : "Mon père n'est pas un assassin".

Vingt-cinq ans plus tard, un jeune historien enquête sur la vie de ce père. 

Sur cet homme au passé d'ouvrier dans le nord de la France. 

Sur son parcours de résistant. 

Sur ce qu'il est advenu après guerre qui autorise des gamins à pousser l'un des leurs au désespoir.

 

La repentie           TOP

Destins croisés. 

C'est d'abord celui de Brigitte, ancienne terroriste qu'on sort de Fleury-Mérogis au bout de longues années de peine et à qui l'on confie une nouvelle identité. 

Car Brigitte a "donné" involontairement ses ex-complices, dont le père de son enfant. 

Paumée, la jeune femme gagne Montparnasse, prend le premier train pour n'importe où et débarque à Saint-Nazaire, le far west français. 

Là, dans cette ville de tous les possibles, elle va faire la connaissance de Stellio.

Un pêcheur d'épaves lui aussi rongé par le remords et la honte à cause d'un accident de plongée qui a valu la mort à l'un de ses camarades. 

Les blessures rapprochent. 

La vie pourrait reprendre le dessus. 

Mais les fantômes du passé sont tenaces.

Un court roman où l'on retrouve toute la sensibilité de l'auteur, sa pudeur, sa poésie et sa façon si personnelle de s'intéresser d'abord aux humains et en particulier à ceux que la vie écorche. 

Les descriptions de la région de Saint-Nazaire, ses chantiers navals, ses environs touristiques et quelques plongées tant sous l'eau que dans les méandres des consciences sont quasi parfaites.

Un excellent roman sombre, servi aussi par quelques touches d'humour noir. 

 

La route du Rom           TOP

Dans l'inconscient de l'histoire, la haine de l'autre. 

Et lorsque le vieux monde perd les pédales, s'enfonce dans la catastrophe, déporte et exclut, tout paraît à nu.

C'est ce qui s'est passé pour les Roms pendant la Deuxième Guerre mondiale, même dans la vie banale des campagnes, où ceux qu'aujourd'hui on parque sous le nom de "gens du voyage" étaient depuis si longtemps des acteurs traditionnels de la vie sociale.

Et cela laisse longtemps des traces. 

Des traces même qui viennent jusqu'à nous, et tout ce qui remonte de remugles quand encore aujourd'hui on expulse, évacue, normalise.

C'est un crime bizarre, un braquage qui tourne mal : ça cloche. 

Le jeune musicien qui se prend un coup de carabine avait joué pour le film, "Vengo", de Tony Gatlif.

Et c'est ainsi que fait irruption dans ce village normand le célèbre détective-enquêteur Gabriel Lecouvreur, dit le Poulpe, au moment où toute la population se rassemble pour faire évacuer les caravanes.

Confiance à l'auteur pour que l'enquête nous révèle toutes les cartes habituellement retournées d'une époque. 

 

Le crime de Sainte-Adresse           TOP

Ici, parents, grands-parents, cousins, oncles, des générations compactes d’hommes, avaient mêlé leur sueur dans les cales et sur les quais.

Chaque individu habité par l’idée que son propre salut dépendait de l’avenir commun. 

Bras dessus, bras dessous, jusqu’au bout du chemin. 

Le ciel avait fini par craquer sous le poids de la réalité. 

Tout s’était délité d’un coup, la fraternité, la camaraderie.

Et il avait fallu se résigner à ne plus penser qu’à soi, se faire à l’idée que l’horizon était désormais équipé d’un panneau de sens interdit.

Le crime de Sainte-adresse est une course poursuite dans les rues du Havre. 

Ce polar mélange intrigue et documents, petite et grande histoire.

Un patchwork qui colle à notre triste réalité comme sait si bien les fabriquer l'auteur qui n'a pas oublié que le Havre fut un temps capitale de la Belgique. 

 

Le der des ders           TOP

En l'espace de deux ans j'avais tenté d'oublier le quotidien de la guerre. 

Je voulais croire que je m'en étais sorti indemne.

J'en connaissais assez qui ne vivaient que dans le souvenir de la boucherie, partant comme en quatorze pour un nouveau round.

La baraque pleine de trophées, baïonnettes allemandes, casque à pointe, obus de cuivre, etc., jusqu'au tibia de uhlan déterré dans une tranchée après un assaut victorieux. 

Un de ces connards m'avait montré les dernières traces de viande, pour se marrer juste avant de prendre mon poing sur la gueule.

 

Le goût de la vérité           TOP

En juin 1996, alors qu’il dirigeait le réseau Ras l’Front, Gilles Perrault engage son autorité en préfaçant l’ouvrage de militants révisionnistes pour lesquels le procès de Nuremberg ne fut « pas plus truqué qu’un autre ». 

Deux ans plus tôt, il se présentait en compagnie de nazis flamands aux élections européennes.

Ces faits suscitent le trouble.

Pour tenter de le dissiper, Gilles Perrault vient de faire paraître un livre d’entretiens : Le Goût du secret.

L'auteur y répond par Le Goût de la vérité dans lequel il précise le parcours de Gilles Perrault.

Depuis son engagement dans les parachutistes coloniaux pendant la guerre d’Algérie, jusqu’à ses nombreux dérapages banalisant la Shoah, en passant par sa collaboration avec les services secrets français pour l’écriture d’un livre tel que L’Orchestre rouge.

Le Goût de la vérité, basé sur une lecture précise des écrits et déclarations de Gilles Perrault, éclaire ce qui apparaît comme « une figure de la dissimulation ».

Ce faisant, il nous parle plus largement de tous ces êtres à double visage dont l’ombre noire obscurcit cette fin de siècle.

 

Le retour d'Ataï           TOP

Lorsque Gocéné pose le pied sur le sol de la " métropole ", trois quarts de siècle après son premier séjour forcé lors de l'Exposition coloniale de 1931, il sait seulement qu'il est venu pour honorer un engagement. 

Et si, à ce moment précis, on lui posait la question de savoir ce qu'il compte faire à Paris, il répondrait qu'il vient chercher un frère kanak dont la trace s'est perdue cent vingt-quatre ans plus tôt, et qu'il compte bien le ramener parmi les siens. 

Le retour d'Ataï se penche sur les exactions de la politique colonialiste, tandis qu'apparaissent en écho les luttes tragiques pour la libération, durant les années quatre-vingt. 

Aux côtés du héros de Cannibale, le lecteur découvre une fois encore comment la réalité historique prend parfois de surprenantes allures de fiction.

 

Les corps râlent           TOP

Jean-Luc Mestrem, détective au bout du rouleau, s'installe dans la maison de ses parents pour une retraite en solitaire. 

La mort de deux majorettes, précipitées du haut de la falaise, l'oblige à renouer avec les petits chanteurs de son enfance. 

La reconstitution de la chorale livrera la clé du drame.

 

Les figurants           TOP

Valère Notermans est un cinéphile. 

Sa connaissance du septième art est passionnée, exhaustive, méticuleuse. 

Venu dans la région de Lille pour un banal festival, il découvre, un jour de braderie, des images fascinantes qui témoignent d'une grande maîtrise. 

Il ne se résoudra pas à rejoindre son domicile avant d'avoir identifié le réalisateur de cette troublante bobine, avec pour seul indice quelques lettres énigmatiques de la fin du générique. 

La nouvelle, chez l'auteur, bat au rythme du monde. 

Elle se cherche en scrutant le regard des témoins, et se construit au présent sur la trame de l'Histoire. 

Les sept textes qui composent ce volume prouvent, s'il en était besoin, que l'auteur est bien l'observateur le plus intransigeant de la vie sociale et politique de son temps.

 

Les sorciers de la Bessède           TOP

Bertrand tient la pièce maîtresse de son exposition, 

La photo d'un sorcier de la Bessède, un de ces charbonniers terrés dans les forêts du Périgord noir. 

Mais ce dernier a mystérieusement disparu sans avoir signé son formulaire, et on ne plaisante pas avec le droit à l'image.

Un détective au bord de la dépression part chercher le repos dans la maison de ses parents. 

La mort de deux majorettes, précipitées du haut d'une falaise, l'oblige à reprendre du service.

Quatre nouvelles sombres et cruelles qui mettent en lumière d'ordinaires figurants de l'histoire charbonnier, détective en retraite, gitan ou kiné.

 

Lumière noire           TOP

Une patrouille de police tire sur une voiture, à Roissy-Charles-de-Gaulle, tuant le conducteur. 

La bavure est manifeste, mais le climat créé par la vague d'attentats terroristes qui secouent alors Paris pousse les différentes hiérarchies à travestir la réalité.

La raison d'État se substitue à la recherche de la vérité. 

Le passager de la voiture, Yves Guyot, tentera de lutter contre l'évidence imposée. 

Pour cela, il devra aller jusqu'à Bamako, à la recherche du seul témoin du crime, l'un des cent un Maliens parqués au dernier étage d'un hôtel de l'aéroport, juste avant leur expulsion par charter.

 

Main courante           TOP

Des attentats parisiens à Madagascar, dans le sillage du Paris-Dakar ou dans le secret d'une chambre à coucher, à n'importe quelle heure, n'importe où, des trajectoires se brisent, des destins basculent. 

Des gens ordinaires se font prendre au piège des circonstances.

Un exemple ? 

Cette femme qui traîne son sinistre ballot de consigne en consigne et qu'on prend pour une terroriste.

Cet enfant parricide et buté ou ce couple vedette des jeux télévisés qui s'effondre en direct.

Le quotidien est un piège redoutable dont les mâchoires se referment sans bruit sur ses victime.

Effroyable ? 

On l'aurait cru à moins.

 

Métropolice           TOP

L'homme à la valise se tenait immobile au bord de la fosse. 

Le bout de ses chaussures noires entamait la ligne blanche tracée tout le long du quai. 

Il haussa les épaules quand le grondement se fit plus précis.

Jacques se releva et vint se placer juste derrière l'homme. 

Il frissonna de froid. 

La sueur mouillait son dos. 

La motrice doubla le panonceau de limite des premières classes. 

Ses mains jaillirent de ses poches et se collèrent sur les omoplates de l'homme.

Qui bascula dans un cri terrible.

Il n'avait jamais rien vu de plus gros qu'une motrice de métro.

 

Nazis dans le métro           TOP

Et ce serait si bien d'être débarrassé de toute cette plaie.

Mais ce n'est pas le cas. 

Alors autant balayer pour de vrai, balayer en grand.

Quand le célèbre enquêteur-détective auto-proclamé Gabriel Lecouvreur, dit le Poulpe, s'acoquine avec l'auteur, on est sûr que toutes les lois du polar, de l'enquête, les interrogatoires, les recoins invisibles du monde, le finale en beauté, tout va être honoré.

Mais on est sûr aussi que le rendez-vous se fait avec l'Histoire en grand. 

Et elle n'est pas belle.

Passant des quartiers populaires de Paris à la densité opaque des affaires louches d'un village du marais poitevin, avant de déboucher sur le sombre milieu de l'extrême droite.

Mais que ça continue de résonner autant dans le présent, raison de plus pour se laisser entraîner dans les arrière-boutiques et les pires remugles d'un démon loin guéri, petits nazis, révisionnistes diplômés, écrivains miteux, politicards qui veulent en faire leur lit.

Quand l'auteur décrypte, soyez sûr qu'il est armé, irrévocable. 

Sa virtuosité, son art du dialogue, la considérable exigence humaine de son regard font le reste.

 

On achève bien les disc-jockeys           TOP

Sur les ondes troublées d'une radio militante de banlieue, Crista donne la parole aux taulards.

C'est par le biais de son émission, « Levée d'écrou », qu'elle entre en contact avec un certain Manu qui, sortant sous peu de Fleury, désire la rencontrer pour la remercier de l'avoir aidé à tenir tout son temps d'incarcération. 

S'amourachant de lui, elle le présente au mystérieux directeur de la radio à qui Manu propose d'installer, à l'œil, un ultra-performant système informatique. 

Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'elle vient de faire entrer un loup dans cette drôle de « bergerie ».

 

Passage d'enfer           TOP

Par désir de paraître, déni du passé, pour cause d'inertie, de lâcheté, quelquefois par désespoir ou générosité, des gens ordinaires empruntent ces Passages d'enfer générés par l'ordre social.

L'auteur, caustique, sensible et drôle, épingle les démissions et les compromissions de la folie quotidienne. 

Son insolence dynamite les leurres, les impostures et les illusions qui nourrissent notre société, et nos aliénations.

 

Play-back           TOP

Dans une petite ville sidérurgique de l'Est où les hauts-fourneaux se sont éteints, la misère prend à la gorge au coin de chaque rue. 

Patrick Farrel, un jeune écrivain désargenté, accepte d'écrire l'autobiographie d'une idole de la chanson, originaire de cette ville. 

Mais le nègre se prend au jeu et mène une véritable enquête sur la chanteuse. 

Il en apprend alors de belles sur les coulisses du show-biz et les magouilles de son éditeur. 

Et tout se complique.

 

Têtes de Maures           TOP

Melvin Dahmani, un désoeuvré qui vit de petites escroqueries sur le Net, se rend en Corse pour l'enterrement d'une jeune femme. 

Là, il apprend que Lysia Dalestra, l'amour d'un été qu'il a connue dix ans plus tôt, s'est suicidée.

Que quelques mois plus tôt son frère, Orso, a été déchiqueté par la bombe qu'il destinait à une villa construite trop près des plages. 

Lors des obsèques, un inconnu qui tente de parler à Melvin est abattu. 

Chacun des quinze jours qu'il passe sur l'île de Beauté est marqué par une disparition brutale.

Lysia a laissé derrière elle quelques indices, à la manière du Petit Poucet.

Un cahier, et surtout deux têtes de poupées maures. 

Ils conduisent Melvin à s'intéresser à l'histoire du domaine de Corto-Bello où vivent les Dalestra.

Un épisode inconnu de l'histoire insulaire se dévoile : l'expédition militaire organisée en 1931 par Pierre Laval, président du Conseil et ministre de l'Intérieur. 

Il faudra qu'il risque sa tête pour faire le lien avec le suicide de Lysia.

 

Un château en Bohême           TOP

François Novacek, ancien journaliste d'investigation devenu détective privé, se rend à Prague sur les traces d'un écrivain français disparu lors d'un voyage de repérage.

Dans cette ville où tout semble à la fois curieux et habituel, Novacek va se trouver confronté à une réalité déroutante.

Son enquête sur le passé récent du pays et sur les méthodes de l'ex-Union des écrivains va croiser sa propre histoire.

Celle d'un père ancien résistant sous l'occupation nazie, devenu footballeur de haut niveau, et qui parvint à fuir en 1952 lors de la grande vague des procès staliniens.

 

Zapping           TOP

Avec Zapping, l'auteur propose une série de destins sur lesquels la télévision a exercé son influence, avant, pendant, après et parfois parallèlement à ses émissions. 

Ces destins stigmatisent les usages et les abus de la télévision.

Sa démagogie et son conformisme, et, à travers le petit écran, c'est sur les tares et les vices fondamentaux de la société contemporaine que l'auteur tire à bout portant.